L’Albanie, « no problem » et gentillesse incarnée
- Visa Loca
- 15 août 2022
- 3 min de lecture
Dernière mise à jour : 20 août 2022

32 heures, c’est le temps qu’il nous aura fallu en bus pour rejoindre le Monténégro, depuis les belles Dolomites.
On vous confirme, ça laisse le temps de réfléchir, de se reposer, d’avoir mal au cul, et d’apprécier le paysage (et accessoirement de descendre 7 fois du bus pour montrer son passeport à chaque frontière). Bon, on a aussi rencontré 3 amis hollandais, aussi fatigués que nous, qui nous ont rapidement appris les règles DU jeu des backpackers : le « Shit Head ». On a eu le temps de perfectionner notre technique en attendant 2h notre bus à la gare routière de Dubrovnik (40 degrés sans clim, un plaisir).
PS: On a aussi récupéré Antoine alias Anton notre guide local pour le reste de l’Albanie !
Première étape à Kotor, au fond d’un fjord monténégrin, de grandes montagnes qui surplombent un petit village médiéval, superbe. On apprécie également les nuits à 10€ avec clim et les repas à 5€. D’ailleurs, on a bien failli aller se coucher plus vite que prévu, 22h coupure générale d’électricité, bars, restos, rues plongées dans le noir. Heureusement, un verre de raki à la frontale à l’auberge et on a pu aller tester les adresses locales avec leurs enceintes en pleine rue.

On ne s’éternise pas et rejoins notre seconde destination du voyage, l’Albanie 🇦🇱. Le Folklore est déjà présent, un bon bus des années 80 (sûrement retraité en France vu les inscriptions ("prière d'attacher votre ceinture")) nous amène jusqu’à Shkodër au nord du pays.

Dix minutes (à peine) après notre arrivée, Rémy se fait avaler sa carte bancaire par un ATM, ce n’est pas vraiment comme ça qu’il imaginait ses premiers pas en ici...
Malgré ça on pose nos affaires et on file directement se baigner dans le lac de Skadar en périphérie pour se rafraîchir. Dommage, l’eau est a 32 degrés, on repassera pour la fraîcheur.

Le lendemain, on file vers les Alpes Albanaises, on doit rejoindre Valbona pour marcher jusqu’à Theth sur un chemin de Trek bien connu des Balkans. On a réservé nos trajets 4 jours avant, on a aucune nouvelle mais à 6h30, une navette se pointe bien devant notre hostel pour nous charger. S’en suivent 2h30 de rallye en minibus sur des routes non homologuées, 2h30 de ferry qui prend l’eau et 2 dernières heures de rallye pour finir dans le Chamonix des Alpes Albanaises, sans le ski, sans les hôtels, sans les touristes. Les sentiers sont superbes, on croise des locaux qui amènent leurs bêtes, beaucoup d’espagnols aussi !

On arrive finalement à Theth après une belle balade de presque 20km. Ici, le tourisme y est un peu plus développé, certains serveurs parlent anglais et même français et nous sortent leur plus beau « Salut comment ça va ? », assez facile de nous faire rester au bar toute la soirée à siroter des pintes de bières à 1€50 avec cette technique.
On retrouve aussi des spots Instagram où les gens randonnent en claquette de plage et montent uniquement pour leur photo devant une belle cascade cachée, sauf qu’on est 150 à pique niquer devant ahahah.
Après ce début d’aventure montagneux, on rejoint Tirana pour la suite du séjour, court arrêt le temp d’une soirée, la ville ressemble vraiment à une capitale européenne; le lendemain, on file visiter l’ancien bunker d’Enver Hoxha. Ancien dictateur, un poil parano, qui a bien fermé le pays des années 50 à 90 et accessoirement construit 173000 bunkers pour se protéger des ennemis.
Ensuite, on rejoint la côte albanaise : la Riviera. Et là, d’après les échos qu’on a eu, on nous promet le Saint Tropez Albanais. Pas faux, mais Jean Roch s’est transformé en patron du Souvlaki (kebab) du coin. On y mange a peu près 6 fois d’affilés, les gyros sont à tomber par terre et le repas nous coûte 5€, raki compris. On sympathise, et Sihat nous offre même une bouteille de raki de son cru pour ramener en France !
Sinon, Himarë propose des petites plages sympas, souvent jonchées de parasol et transat.
Ksamil de son côté est plutôt le Ibiza de l’Adriatique, avec des beach clubs sur toutes les plages, de la musique à fond et des cocktails d’américains. Autant dire que ces derniers jours nous permettront de nous reposer (ou pas). Antoine décide de casser son PEL pour la dernière soirée avec nous.

On quitte la côte après un footing au coucher de soleil, on guette la belle île de Corfoue juste en face, et surveille Antoine qui fait la traversée comme un clandestin après avoir loupé son ferry.

Enfin, notre dernière étape nous amène à Gjirokaster, petit village perché dans la grande plaine au sud-est du pays. Visite du village, et dégustations des spécialités, on commande toute la carte, mange beaucoup trop et la note s’élève à …. 8€50 pour deux. Sacré pays !
On boit une dernière bière, on se couche tôt, demain la Grèce nous ouvrira ses portes de bonne heure ! La vidéo de cette deuxième étape de notre voyage est disponible ici : https://www.youtube.com/watch?v=PnWqxTJKY9c
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