la Nouvelle-Zélande, tout en simplicité
- Visa Loca
- 11 avr. 2023
- 11 min de lecture

Arrivée en fanfare au pays des kiwis, pas du tout, on arrive en pleine nuit à l’aéroport d’Auckland, 2h de sécurité plus tard nous voila à notre 3 ème Macdo de la journée, il est 3h du matin et nous pouvons entrer dans notre airbnb à midi seulement. On opte pour une petite sieste dans les couloirs de l’aéroport et on est réveillés par un Haka très bruyant, on est bien arrivés au pays des maoris.
La première semaine doit nous permettre de faire la paperasse nécessaire pour acheter une voiture et trouver du travail, pas de bol, le cyclone Gabrielle en a décidé autrement et on va gentilment rester bloqués à l’air bnb pendant 3j, dont 2 sans électricité pour faire plus ample connaissance avec nos merveilleux hôtes. Heureusement Susie et Murphy sont des amours, ils installent une cuisine de fortune dans le salon et on fait nos meilleures petits plats au réchaud de compèt, après presque 4 mois sans cuisiner.
On trouve également une belle voiture et on profite de nos 2 derniers jours chez eux pour l’aménager, Murphy à dévaliser un leroy merlin et on a peu près tous les outils du monde à disposition, le van prend vite forme en 48h de dur labeur !
Pas le temps de s’endormir sur le van, on quitte le havre de paix de Susie et Murphy pour attaquer la vie de nomade dans notre van ! On rencontre aussi Clara ! Originaire du nord de Toulouse, c’est une très bonne pote à un très bon pote à nous qui vit ici depuis 6 ans. Elle devient notre guide officielle de la ville et nous montre tous les bons coins pour plonger, se baigner, se balader et pêcher : on finit cette première semaine par un bijou de coucher de soleil sur la skyline d’Auckland !


Il est temps d’attaquer le boulot, c’était bien de faire les fous pendant 6 mois mais ça a coûté un peu plus que prévu ! On va donc bosser 3 semaines pour renflouer les caisses, lundi matin 7h on rencontre Mike, notre patron qui tient une entreprise de montage de scènes et de chapiteaux ! Pas le temps de traîner il nous envoie à 2h d’Auckland installer des scènes pour un des plus gros festival de l’île dans un superbe parc national, on commence donc la semaine avec une vue mer superbe !
La semaine est dense mais ça nous permet de faire beaucoup d’heures et ça mettra du beurre dans les épinards plus tard ! L’avantage c’est qu’on passe nos journées avec des kiwis et les midis on s’adonne à la dégustation de meat pie, le plat typique du coin ! Imagine du rôti de veau champignon dans une pasteis de Nata, et on en est pas loin : verdict : c’est très bon !
Pour nos premiers jours off, on a le droit à une belle pluie, du coup c’est balade en forêt écourtée et on fait un tour au festival qu’on a installé puisqu’on a le droit à des invitations comme on y a travaillé toute la semaine. Résultat : un déluge comme rarement vu et une bonne soirée dans la boue!
Le lendemain on se balade au sud de la péninsule de coromandel, c’est paisible, les longues routes longes des plages désertes sur des kilomètre, on s’arrête, on finit nos bricoles sur le van, on lance la canne à pêche et on profite des aires de camping équipées de barbecues pour cuisiner nos repas, c’est très reposant et agréable !

Deuxième semaine de boulot, le rythme est toujours aussi soutenu, les soirs on a un peu plus de temps pour se baigner, aller courir, retrouver un semblant d’activité sportive : ça fait du bien au moral de retrouver un semblant de routine !

La plage d’Orewa au nord d’Auckland et son camping sont notre maison lorsqu’on ne commence pas le travail à 6h30 (mais à 7h30), sinon, on dort directement sur le parking du dépôt pour économiser les nuits et être sur place le lendemain matin. On a le droit à des journées de boulot à l’Eden Park, le mythique stade des All blacks, tout bizarre de se retrouver là naturellement comme si on était au Stadium de Toulouse !
La vie à Auckland est plutôt cool, on met en place nos petites habitudes, boulot tôt, fin d’aprem à la plage, douche au camping ou à la plage et repas de rois au réchaud ! Pour ce deuxième week-end de pause (1 jour de pause), on va explorer les longues plages au nord d’Auckland, et on se fait notre première session de surf NZ a Mangawhai.
On est plein d’énergie pour attaquer notre dernière semaine de boulot, qui passe plutôt vite, on va enfin pouvoir attaquer notre roadtrip et apprécier la nature et la multitude de paysages néo-zélandais ! Un au revoir à nos collègues et notre boss qui ont été supers pour nous accueillir. Avant le départ d’Auckland, on retrouve Emma, une copine du Cambodge qui séjourne en NZ depuis quelques mois ! Une bonne occasion de faire une dégustation de bières locales !

On se dirige donc vers Rotorua et le centre de l’île du nord, zone hyper connue pour son activité volcanique et géothermique, au programme, bain dans une rivière d’eau chaude, assez improbable et super agréable pour soigner nos corps courbaturés d’avoir soulever des scènes pendant 3 semaines, randonnées dans le parc du Tongariro, une superbe boucle de 47km au milieu des cratères, volcans et lacs de souffre, et donc balnéo pour récupérer de cette longue marche ! Voilà la nature dont on avait tant entendu parlé !


On rejoint ensuite la région du volcan Taranaki et découvre le froid de l’été néo-zelandais, sur le parking au pied du volcan il fait 5 degrés et un vent terrible. On teste avec brio notre salon convertible dans le van, et on cuisine notre plus belle poêlée automnale bien au chaud. Le lendemain c’est une belle boucle de 25km sur le pouakai track qui nous amène autour du Mt Taranaki.
Il est temps de prendre la direction du Sud ou notre ferry nous attend à Wellington pour traverser vers l’île du sud. On charge enfin la voiture dans ce ferry tant attendu et si imprévisible, et la traversée démarre. Des kiwis nous avaient promis une belle arrivée depuis le pont du bateau et effectivement, c’est magnifique. L’énorme ferry serpente dans les fjords du nord, petit bonus, le capitaine annonce quelques voisins en fête, et c’est une trentaine de dauphins qui se jouent en spectacle devant le bateau, tout ça éclairé par une belle lumière de soleil couchant, quelle chance !
Enfin arrivés à Picton, on se rend vite compte que l’île du sud est bien moins peuplée et beaucoup plus sauvage. Effectivement il est presque difficile de trouver un supermarché pour faire quelques courses 😂. On profite de notre passage à Nelson, l̶a̶ ̶g̶r̶a̶n̶d̶e̶ ̶v̶i̶l̶l̶e̶ le Grenade-sur-Garonne du coin pour faire les provisions de notre garde manger mobile. Les pâtes sauce tomates et risotto champignons n’ont plus aucun secret pour nous.

L’Abel Tasman national park est notre première étape de l’île, un parc national bordé par les plages de sable et l’eau turquoise. Une belle marche côtière nous amène jusqu’à Anchorage, le soir venu, on profite d’une fin de journée entre moutons et dunes du bout du monde (banc de 15km) au cap Ferret-well, le point le plus au nord de l’île du sud.

Les parcs sont beaux, faciles d’accès, tout est propre, on se balade, se pose à la plage, on prépare efficacement le rythme de la retraite. Il est temps de faire route vers le sud, pour une bonne traversée... du désert vert. Les routes sont belles, au milieu des montagnes, des rivières, sans jamais croisé trop de monde. Un crochet au pancake rock pour admirer ces formations de rochers empilés et des trous qui soufflent ou rugissent l’énergie des vagues et de la marée montante!
Le lendemain, l’ambiance est plus alpine, avec une belle marche nous menant au balcon du Franz Joseph glacier. Un magnifique glacier, très bas en altitude qui doit un peu payer le prix des cinquantaines d’hélicoptères qui le survolent quotidiennement pour aller poser un pied dessus… une belle marche au milieu de la forêt, de la rivière et des grandes passerelles.
On continue notre route vers le sud, une courte pause à Bruce bays nous fait vite comprendre que nous arrivons sur le territoire des sandflies, ces petits êtres des enfers/petits moucherons à la piqûre si désagréable qu'on en vient à se dire que les moustiques du sud-ouest nous manquent. Après une douche express, une session cuisine déguisés comme des apiculteurs, on décide de continuer directement vers le lac Wanaka. La météo n’étant pas trop coopérative, on se contente d’un passage dans la ville, des paysages derrière nos essuies glace et d’une photo du fameux arbre baignant dans le lac.

Les paysages deviennent un peu plus montagneux et nous amène a Queenstown, la petite ville qui est une des plus grande de l’île est un peu l’équivalent d’Ax les thermes pour les toulousains ! On profite d’un camping et des parties communes chauffées pour recharger les batteries pendant que la pluie continue de tomber. Le thermomètre chute et on atteint les 4°C la veille du printemps français. Le lendemain matin, les sommets alentours bordant le lac Wakatipu sont enneigés et nous offrent un superbe décor pour la belle route nous amenant jusqu’à Glenorchy, petit village au fond du lac, qui semble être la définition même de cul de sac. Une conduite au bord du lac de 1h qui nous offre des points de vues superbes 🤩 tout en restant au chaud.
Il est temps maintenant de descendre dans la regions des fjords, avec un premier arrêt à Te anau. Sur la route, beaucoup de moutons, de biches et cerfs, et peu de touristes. On sent vraiment qu’on arrive vers le bout du monde ! On passe deux jours tranquilles dans ce coin, on campe au bord du grand lac de Te anau, se douche à la fraîche, et déguste notre première bouteille de vin rouge depuis 7 mois, on aurait finalement pu s’en passer tant elle était mauvaise! On profite malgré tout d’un beau coucher de soleil au milieu du lac et des montagnes, seuls, uniquement entourés de nature ! Ça fait du bien.

Le lendemain on prend une superbe route au milieu des champs dorés et des montagnes enneigées pour rejoindre le fjord de Milford sound et nous offrir une belle croisière de 2h sur l’eau salée qui slalom entre les montagnes dans les terres. De belles cascades, quelques otaries et un beau soleil nous accompagne.
Notre route se poursuit vers le sud et la belle région des Catlins (sud-est), on atteint une belle côte de falaises et de baies, où les combinaisons des surfeurs sont presque aussi épaisses que la laine des moutons ! Ici on est dans le sud, 46°S de latitude, et on atteint le point le plus australe de la nouvelle Zélande, l’eau est a 15 degrès et la baignade n’est plus notre priorité °1 quand le soleil pointe le bout de son nez. Le soir on apprécie une belle fin de journée au phare de Nuggets point, la mer est déchaînée et se heurte sur les différents îlots qui nous font face, et on déguste une bonne bière à l’abri du vent.
Le lendemain nous nous rendons à Dunedin, la capitale étudiante de l’île du sud, et ville native de la bière Speight’s très connue ici. D’une pierre deux coups, on visite la brasserie de ladite bière et c’est au stade de la ville qu’on rejoint les locaux pour un match de Super rugby (top 14 kiwi) entre les highlanders (locaux) et les Fijian drua, une province fidjienne. Le score est sans appel 57-19 et le spectacle nous ravit autant que la bière du coin qui coule à flot, on finit cette belle journée sur la place Saint-pierre du coin, the Octogon à profiter de cette belle ambiance après plusieurs jours de solitude sur la route !
On est ensuite reparti pour une belle diagonale du vide dans le sud est de l’île, entre Dunedin et Wanaka. Déjà passé par la, le mauvais temps nous avait conseillé de repasser plus tard pour LA rando du Roys peak, un beau sommet au bord du lac Wanaka offrant une superbe vue sur les montagnes alentours.

Un panorama exceptionnel dont on a pu profiter sous un grand soleil, un conseil ici, n’oublies pas l’indice 50+ sinon t’as intérêt de vite prendre rendez-vous chez ton dermato préféré.
La prochaine étape nous amène dans la région du Mont cook, le plus haut sommet de Zélande. Des beaux lacs, Pukaki et Tekapo apparaissent devant de hauts sommets déjà couverts de blanc malgré la basse altitude du piemont. Pas très dur, il fait 0 degrés la nuit, et les gros nuages de pluies font vite de belles neiges en fin de journée.

On passe deux jours dans ces beaux paysages, rando dans la vallée du Mont Cook, entre ruisseaux et glaciers. Impressionnant. Le deuxième jour, on croit bien longtemps au coucher de soleil sur le lac Pukaki et le Mont Cook, mais le grand de 3784m ne se découvre que quelques secondes. Il faudra être patient.
C’est le 3e jour dans le centre de l’île qu’on a le droit au merveilleux paysage, clairs et dégagés, ça se mérite les photos carte postale ! Pour être sur d’avoir une belle photo, Rémy s’offre un saut en parachute de 4500m. Ça permet de faire le tour du propriétaire et de constater qu’il n’y a aucun habitant sur cette ile. Trêve de plaisanterie, on reprend la route (déserte) et on file vers Christchurch. Un arrêt pas obligatoire mais on flâne au jardin botanique, on achète des souvenirs et on traîne à la plage à regarder du surf. On est aussi des touristes lambda parfois !

La journée sur la route se poursuit au nord vers Kaikoura, une belle péninsule montagneuse, où on arrive pour la tombée de la nuit, l’ambiance est superbe.

Le lendemain, on monte dans un petit coucou pour survoler la baie réputée pour ses eaux riches qui attirent les cétacés ! On a droit à un énorme cachalot qu’on survol puis le balai de différents dauphins. C’est un moment génial, on a la sensation de voler au dessus de ces beaux paysages ! On poursuit avec une balade sur une jetée connue pour ses colonies d’otaries à fourrure. Pas loin de marcher sur deux ou trois spécimens égarés sur le chemin, on passe une bonne heure à observer ces drôles d’animaux, on se croirait à la SPA, version marine, ça aboie et ça se chamaille de partout mais c’est très drôle.
Finalement on remonte vers Picton pour passer une nuit calme avant d’embarquer pour notre ferry le dimanche 02 avril. Et non, un message d’annulation nous pousse à aller dormir sur le parking de l’embarcadère pour essayer de négocier une solution le lendemain matin dès 6h. Par chance, ils nous programment sur le ferry du jour suivant, le 03 avril. On profite donc de cette belle journée pour faire une balade avec vue sur les fjords du Malborough. On pêche, on profite d’une baignade fraîche au coucher du soleil, une vrai journée de retraite qui fait du bien.

Dans la nuit, on reçoit un message nous prévenant d’un retard, puis d’une annulation, c’est reparti : réveil à 6h pour aller s’inscrire sur une liste d’attente pour le lendemain. Sauf qu’il n’y a aucun ferry qui part le lendemain. C’est donc le 04 Avril à 5h30 qu’on se retrouve avec 150 autres personnes à attendre pour une place dans l’agence. Finalement, après une bonne journée à attendre on reçoit un message, nous sommes reprogrammés pour la nuit du 05 à 02h30. Qu’importe l’horaire, notre seule volonté est de traversée vers l’île du nord avec notre voiture pour pouvoir la revendre avant de prendre l’avion pour quitter la NZ le 09 avril.
Un dernier aléa et 6h de retard nous voilà fin prêts à traverser pour l’île du nord.
Nous ne nous posons pas de question et enchaînons avec 8h de route pour retrouver Auckland ! Ici on redécouvre les jours entiers de pluie, la ville, on flâne une dernière fois sur les belles plages de la north shore, derniers plongeons depuis les pontons des plages, derniers coucher de soleils sur la ville, dernières steak and cheese pie, derniers moments ici, on se sent comme chez nous. Nous réussissons même à vendre notre van 24h avant notre avion, tout est parfait, Clara nous héberge pour cette dernière nuit Neo zélandaise, dernier moments de rigolades, de skate et derniers cafés vue mer. Il est temps de quitter ce beau pays, accueillant, nature où tout est simple, où les gens sourient tout le temps, même quand il pleut et qu’il y a des bouchons. C’était un régal ! Merci les kiwis 🥝
Merci de nous faire vivre à distance cette magnifique aventure